vendredi 2 septembre 2011

Dans la cuisine d'une chef toscane

Il me fait plaisir de mettre à votre disposition quelques articles que je signais en tant que collaboratrice spéciale du quotidien Le Soleil. Le texte qui suit a fait l'objet d'un article qui a été publié dans le cahier Voyages du quotidien, le 2 juin 2005.

Gagné, Marie-Josée
Collaboration spéciale

Aujourd'hui 2 juin, c'est jour de la fête de la République italienne. Quoi de mieux pour célébrer cet anniversaire que de nous retrouver en Italie, et plus spécifiquement en Toscane.

Il faut d'abord savoir que si l'Italie est le jardin du monde, la Toscane est le grenier de l'Italie. Ici domine la cucina povera, la cuisine paysanne.

Fermez les yeux, laissez-vous aller, rêvez. Sur ces collines, buttes et promontoires, vous apercevez des vignobles plus soignés les uns que les autres. Certains sont tout petits, d'autres s'étendent à perte de vue. Vous êtes ébahi devant ces champs de céréales dont le ballet et les costumes varient au gré des saisons. Vous succombez au charme des brebis et qui sait, de leur berger, que vous croisez sur les petits chemins sinueux. Tôt au printemps, si la pluie est au rendez-vous, le canevas est d'un vert cyprès. Puis, graduellement, sous le soleil toscan, les ocres de cette terre de Sienne dominent le paysage et bientôt, avec la chaleur qui gagne du terrain à chaque jour, le sol craque sous vos pas. Tout est maintenant couleur de blé.

Bienvenue chez nous ! Vous êtes à Montefollonico, petit village de la plus pure tradition campagnarde toscane, situé dans la province de Sienne, à 575 mètres au-dessus du niveau de la mer. Vous êtes au coeur de quelques-unes des meilleures appellations de la région, soit les Vino Nobile de Montepulciano, les Brunello de Montalcino et les Chianti. Dans ce coin du monde, qui a inspiré les plus grands artistes, on ne pratique pas uniquement le Slow Food mais également le Slow Life.

Dans l'imaginaire collectif, l'Italie dans son ensemble est, entre autres choses, synonyme de bien manger et de bien boire. Ce qui est tout à fait juste. Ce qu'il faut également savoir c'est que les Italiens sont avant tout des régionalistes, Toscans inclus. Alors, pas question de manger en Toscane ce fameux foie de veau vénitien ou ces inoubliables tortellini alla bolognese, un des plats qui font la renommée de l'Emilie Romagne, région plus au nord.

Non, ici vous mangez non seulement typique, vous mangez et buvez local. Simplicité, authenticité, naturel. Trois mots qui guident et inspirent la cuisine toscane depuis toujours. Trois mots porteurs de saveurs irrésistibles qui savent nous séduire à tout coup.

Aujourd'hui, vous et moi rendons visite à madame Dania Masotti, chef et propriétaire de La Chiusa, restaurant bien établi à Montefollonico qui célèbre ses 30 ans cette année.

Transformé dans les années 70, à partir de la propriété familiale vouée jusqu'alors à la culture des produits de la terre et à la transformation des fruits de l'oliveraie, le restaurant vous offre une architecture typique de la région. Au fil des ans, chambres et suites se sont ajoutées au restaurant qui porte dorénavant l'appellation de Restaurant Relais. Le décor du restaurant est d'une grande sobriété. Sur chacune des tables règnent d'impeccables nappes blanches où trônent, au centre, des fleurs fraîchement cueillies par le jardinier.

Sans plus tarder, allons voir ce que Dania et son équipe nous ont concocté comme repas. J'ai faim, pas vous ?

La Toscane

Voici quelques suggestions pour profiter de votre séjour

Se loger: Podere La Dionora (www.dionora.it),

Se loger et manger : La Chiusa (www.ristorantelachiusa.it)

À faire ou à voir dans les alentours : Se promener à Pienza, tout en sentant les effluves du Pecorino, ce fameux fromage de brebis, du plus doux au plus fort - à 8 km en voiture. Le dimanche, aller entendre les chants grégoriens à l'abbaye de Sant'Antimo. Fouiner chez les antiquaires d'Arezzo (à 50 minutes de voiture, cette foire d'antiquités est la troisième en importance en Europe et également ville où ont été tournées bon nombre de scènes du film La Vie est belle de Roberto Benigni). Se rendre à Sienne, la rivale de Florence, pour y voir la Piazza del Campo, certes une des plus belles places d'Italie qui voit défiler depuis 1650 la fameuse course de chevaux il Palio et où les Siennois aiment se retrouver. Profiter du calme de la campagne pour y faire un pique-nique au coeur des oliviers millénaires.

Pour en savoir plus sur ce village toscan : www.montefollonico.it

Cet article a fait la une du cahier Arts et Vie du quotidien Le Soleil, le 2 juin 2005. Pour toute utilisation autre que personnelle, vous êtes invité à mentionner la source.

Succomber à la sensualité toscane

Il me fait plaisir de mettre à votre disposition quelques articles que je signais en tant que collaboratrice spéciale du quotidien Le Soleil. Le texte qui suit a fait l'objet d'un article qui a été publié dans le cahier Voyages du quotidien, le 9 juillet 2005.

Gagné, Marie-Josée
Collaboration spéciale

"Je devine que ton corps s'arrondit quotidiennement. Bientôt, tu ressembleras à ces irrésistibles collines toscanes. Ces rondeurs sans égal ont sans aucun doute contribué à la venue de nombreux peintres, sculpteurs et autres artistes ici au sud de la Toscane. Ils s'imaginaient peut-être ainsi vivre entre les seins d'une femme."

Ce sont plus ou moins les mots que je me surprenais à écrire à mon amie Debbie alors que je me trouvais en campagne dans la province de Sienne au cours des mois de mai et de juin. Alors, prenez garde ! Ceci peut arriver à toute personne qui succombe à la sensualité toscane. Un à un, vos sens seront envahis. Vos yeux seront émerveillés, votre nez séduit, vos oreilles comblées, votre bouche enchantée, et je reviendrai sur votre toucher.

On ne peut qu'admirer ces Toscans qui ont su dompter ce paysage lunaire que sont les crêtes siennoises. En aplanissant ces pointes surgissant du sol pour mieux les cultiver, ils ont su livrer la base de ce qui allait devenir un art de vivre. Ici, tout respire l'harmonie. En mai, des verts cyprès, semblant de soie ou de velours, savent captiver le regard alors que la neige de l'hiver et la pluie du printemps ont fourni à la terre ce qu'il lui faut pour traverser l'été torride qui suivra.

En juin, graduellement, le paysage évolue sous nos yeux et les mosaïques se transforment. Une blonde toscane s'affirme progressivement dans les collines. Cette blonde, c'est le blé. Le temps du séchage est arrivé. À ses côtés, se révèle de manière tranquille un grand brun, foncé. C'est l'épeautre, vieux cousin du blé qui règne souvent à table dans ce coin d'Italie. Tout est magnifiquement dessiné. Une beauté disciplinée mais absente de rigidité. Aucune clôture ne sépare les champs les uns des autres ; laissons plutôt les céréales et la vigne créer leurs propres limites, avec l'attention de ceux et celles qui les sèment, plantent, soignent et récoltent.

Le ciel est bleu. La vie est douce. Qu'est-ce que j'entends ?

Est-ce les cloches au cou des brebis ou plutôt celles d'une des cinq églises du village voisin ? Les premières nous rappellent le pecorino, ce fromage local qu'il est possible de trouver sous toutes les variantes alors que les deuxièmes nous rappellent le temps. Mais puisque les heures se suivent et se ressemblent, il vaut mieux faire un détour et aller saluer le berger plutôt que de se faire croire que le temps presse.

Coucou, coucou ! Rien à voir avec celui fait de bois. Lui, c'est le vrai. Mais je crois que la Toscane a également chez lui des effets pervers car il se fait entendre à des heures on ne peut moins précises. C'est son affaire et c'est une joie pour les oreilles d'entendre cet oiseau qui se fait très timide lorsqu'on tente de l'apercevoir.

Ah ! Généreux dans ses fleurs, jaune de par sa couleur, subtil dans son parfum, les Toscans aiment bien appeler le genêt maggio (mois de mai) puisqu'on le voit éclore à cette époque de l'année. Ces massifs jaunes tranchent magnifiquement bien avec le fond de toile que nous offrent les oliviers. Ces derniers, en juin, nous feront voir leur floraison de blanc vêtu. Du sucre en poudre semble alors avoir été déposé sur ces arbres de paix qui donneront leurs fruits fin novembre, début décembre.

Mais que dire de la faim qui vous vient lorsque vous franchissez la montée qui vous mène à votre chez-vous au pas de course ? Y a de quoi demander d'être invité ce soir. Celle ou celui qui prépare le repas est digne d'une demande formelle en mariage, si ce n'est déjà fait.

Ils vous diront que c'est facile, rien de plus simple à faire. Et vous les regarderez, un peu incrédules. Que c'est bon ! On se délecte à chaque repas et on repassera en matière de ligne.

Cette panzanella faite avec du pain rassis que l'on mouille, que l'on tord et auquel on ajoute tomates, oignons, concombres, basilic, huile d'olive et un peu de vinaigre n'a pas son pareil quand le mercure dépasse les 30 degrés Celsius. Et que dire de ces longs picis (prononcer pichi), pâte typique faite à partir d'eau et de farine et de cette sauce à la viande préparée par mon amie Sandra où la tomate est absente mais le canard bien présent après avoir mijoté des heures durant. Miam-miam !

Certaines personnes sont plus lentes que d'autres, c'est vrai. Je crois que c'est mon cas puisque j'ai découvert ce coin d'Italie à l'aube de ma quarantaine. Rosanna, elle, l'a compris depuis longtemps puisqu'elle y est née. L'hiver, elle vit à Florence, où les concerts, le théâtre et les musées affluent. Mais, à tous les mois d'avril, Rosanna retrouve sa propriété ici, en plein centre du village de Montefollonico.

J'ai fait sa connaissance grâce à mon amie Dania. Je suis passée au moins une centaine de fois devant chez elle au cours des deux dernières années. En aucun cas, je n'ai pu me douter que derrière ces murs un peu fanés se cachait la plus belle propriété du village. Le jour de ma visite, en cette fin d'après-midi, j'ai eu le privilège de rencontrer une dame et une atmosphère inoubliables. Tout comme sa propriétaire, c'est un endroit sans âge, un jardin suspendu où règnent colonnes romaines, palmiers, parfum envoûtant de jasmin. Une maison empreinte de sobriété, de sérénité et de bon goût. Le panorama vous permet de contempler au sud Montepulciano et Pienza, et au nord, le Val di Chiana, cette vallée où l'on élève les bovins qui vous permettront de déguster la meilleure viande de la région sinon de toute l'Italie, la Fiorentina. Rosanna habitera sa résidence jusqu'à l'automne car sans chauffage, la maison n'offre pas le confort souhaité quand l'hiver se pointe le bout du nez.

On m'avait prévenue que je succomberais irrésistiblement au charme de Rosanna et de ce lieu privé. On m'avait également informée que je serais touchée par ces Toscans que j'aurais le privilège de croiser et pour certains de découvrir. Dania, Mario, tous m'avaient assurée que je succomberais à chacun des éléments réunis sous cette sensualité toscane. Ils avaient bien raison.

Cet article a fait la une du cahier Voyages du quotidien Le Soleil, le 9 juillet 2005. Pour toute utilisation autre que personnelle, vous êtes invité à mentionner la source.

S'abandonner aux thermes de San Casciano dei Bagni

Il me fait plaisir de mettre à votre disposition quelques articles que je signais en tant que collaboratrice spéciale du quotidien Le Soleil. Le texte qui suit a fait l'objet d'un article qui a été publié dans le cahier Voyages du quotidien, le 9 juillet 2005.

Gagné, Marie-Josée
Collaboration spéciale

En cadeau d'anniversaire, plutôt que d'avoir le privilège de déballer un présent, j'ai choisi de vivre une expérience. Le plaisir dans ce type d'expérience, c'est que vous pouvez la partager. C'est donc à deux que nous avons réservé au centre Fonteverde de San Casciano dei Bagni pour deux jours de traitements.

Les Étrusques, puis les Romains, ont su tirer profit de ces eaux thermales qui jaillissent du sol naturellement à 38 degrés Celsius, et qui sont utilisées à des fins autant externes qu'internes. Aujourd'hui, ce sont des centres complets de mise ou remise en forme, en beauté ou en santé qui y sont exploités.

Ayant fait une visite dans ce site enchanteur préalablement à notre séjour, nous avons été en mesure de découvrir l'environnement, de connaître l'éventail des traitements offerts et d'établir notre programme en fonction de nos besoins et du type de bien-être recherché. Nous avons donc souhaité amorcer notre périple par une visite médicale où un professionnel, accompagné d'un appareil des plus modernes, sonde les organes pour en connaître le niveau d'énergie.

Puis, direction piscine thermale. Vu la température de l'eau, les gens du centre recommandent des baignades d'au plus 15 minutes à la fois. La température et le soleil réchauffant le corps en entier, nous avons respecté les consignes à la lettre. Après ces immersions, un thérapeute nous attendait pour une séance de réflexologie plantaire. Une approche qui révèle nos petits bobos et qui invite le corps à réagir, à condition qu'on lui donne le temps de le faire.

Le lendemain, à notre lever, nous ignorions alors que l'expérience qui nous attendait marquerait notre séjour. Pour mon compagnon, ce fut un shintai de 90 minutes. Son meilleur massage ou traitement reçu à vie. Pour moi, un Dipu de 120 minutes. Pour résumer l'expérience , voici l'avertissement que le thérapeute m'a donné en sortant : interdit de conduire la voiture.

S'abandonner aux thermes de San Casciano, un moment de détente à vivre absolument.

Toscane (Italie)

Comment s'y rendre. Air Canada offre des vols quotidiens à partir de Toronto en direction de Rome. De son côté, Lufthansa propose des départs de Montréal pour Rome avec un transfert à Munich ou à Francfort (optez pour Munich).

Transport terrestre. Bien que les trains offrent de bons services pour se déplacer entre les villes, il est préférable de louer une voiture pour mieux profiter de la campagne et des villages. La plupart des compagnies de location automobile offrent des services, mais Renault propose l'option achat-rachat qui peut s'avérer plus avantageuse, selon la durée de votre séjour. Des entreprises spécialisées offrent également des voyages à vélo. Renseignez-vous auprès de votre agent de voyages.

Hébergement. De nombreuses solutions sont envisageables de ce côté. Il est possible de louer des maisons ou des appartements, et ce, dans un large éventail de prix et de types de propriétés, selon vos besoins et le nombre de personnes.

Où boire et manger. Comme vous êtes en territoire où vous n'avez pas grand-chose à craindre, laissez-vous guider par ceux que vous visiterez dans les divers restaurants et osterie. En mentionnant les aliments que vous ne pouvez ou ne voulez manger, ils auront d'autres plats à vous faire découvrir qui sauront ravir votre palais. Quant aux vins, cette région vous comblera de bonheur. Les grands vins affluent, le choix de vins au verre est très vaste et les rouges maison sont souvent très honnêtes.

Thermes www.fonteverdespa.com

Langue Français, anglais ou italien ? Ce sont les Toscans qui ont donné la langue à l'Italie et ils en sont très fiers. On dit qu'environ 18 % des Italiens parlent anglais. Je n'oserais me prononcer sur le pourcentage de Toscans à la campagne qui le parlent. On a déjà mieux parlé français car c'était alors la deuxième langue enseignée à l'école. Voici ma recommandation : à l'aide d'un bon dictionnaire, apprenez au moins les mots et les phrases les plus fréquemment utilisés. Les gens que vous rencontrerez seront charmés par vos efforts. Pour le reste, parlez la langue du coeur.

Adresses utiles Le site officiel du gouvernement italien en matière de tourisme : http://www.italiantourism.com/

Le site de l'Office du tourisme italien : http://www.enit.it/default.asp ?Lang=FR

Pour en savoir plus à propos de ce village toscan : http://www.montefollonico.it/

Arrivederci Sicilia

Il me fait plaisir de mettre à votre disposition quelques articles que je signais en tant que collaboratrice spéciale du quotidien Le Soleil. Le texte qui suit a fait l'objet d'un article qui a été publié dans le cahier Voyages du quotidien, le 4 février 2006.

Gagné, Marie-Josée
Collaboration spéciale

Quinze jours pour visiter la Sicile, c'est bien peu. Toutefois, ce premier voyage a permis d'identifier d'excellentes raisons d'y retourner, dont les Siciliens eux-mêmes.

Quand il s'agit de la Sicile, il existe de nombreuses possibilités d'itinéraires. Prenant en considération les Fêtes de fin d'année, période de notre passage, nos choix se sont arrêtés sur Palerme pour une durée de trois jours, une journée à Trapani, cinq à Taormina et six dans la région de Modica et de Ragusa.

Avec ses 700 000 résidants, Palerme sait charmer. La capitale dégage encore aujourd'hui les parfums de son histoire. Par son architecture, bien sûr, et également par ses marchés où commerçants vous proposent quantités de poissons, légumes, fruits frais et innombrables épices dans une ambiance chaotique à souhaits.

Que dire de ces quattro canti, places carrées au centre du quartier historique qui, à l'angle de deux rues principales, donnaient naissance aux quatre quartiers de la ville. En toute sécurité, nous avons arpenté Palerme à pied, tout juste avant Noël, alors que les crèches sont partout, que les pâtissiers redoublent d'inventivité et que les Siciliens s'apprêtent à partager de bons moments autour de la table.

Ayant vu Naples, la survoltée, j'appréhendais Palerme. À tort, je l'avoue. Les Palermitains adorent leur ville autant que leur île, sont des plus accueillants et savent rendre le séjour du voyageur des plus agréables. En plus, le coût de la vie nous est apparu tout à fait abordable.

Après nous être passé de voiture volontairement pour visiter Palerme, nous avons pris la route vers Erice pour une visite de quelques heures. Le soleil était radieux, mais le temps, frisquet dans cette petite ville érigée sur un haut plateau triangulaire en terrasse sur la mer. En portant une attention toute particulière, je remarque que certaines maisons semblent abandonnées. Quand je me risque à demander, on me confirme que c'est le cas. Erice a connu des jours meilleurs en tant que site de villégiature. Certains propriétaires qui venaient autrefois passer tout l'été ne viennent qu'une semaine et encore. Toutefois, autant elle paraît secrète aujourd'hui, autant je peux l'imaginer un jour d'été chaud livrer toute sa splendeur.

Filons donc vers Trapani et allons découvrir cette autre ville de bord de mer. Un premier coup d'oeil nous laisse entrevoir les salines qui donnent tout juste en face des îles Égades et où les hommes sont à l'oeuvre entre les mois d'avril et août de chaque année, à récolter l'or blanc. Trapani, qui a vu réduire sa population de 80 000 à 60 000 habitants au cours des dernières décennies, connaît actuellement un regain de vie, grâce entre autres aux régates de l'America's Cup qui en ont fait une de leurs étapes en 2005, 2005, à l'occasion de la 32e présentation. Un restaurateur de Trapani nous a d'ailleurs confié que le centre-ville connaissait actuellement un boum immobilier. À voir les nombreuses restaurations en cours, il n'y a aucune raison de douter de sa parole.

Vingt-quatre décembre, direction Taormina. L'histoire ou la légende veut que Taormina ait été choisie par les Grecs au VIIIe siècle avant J.-C. grâce à son emplacement et à son climat particulièrement doux. Tout est là, c'est vrai : la mer, le village surplombant en balcon, l'Etna, point culminant de la Sicile, avec ses 3350 mètres de hauteur, sa tête en éruption constante et, en cette saison, son collier de neige. Lorsque la chance nous est donnée d'assister à un concert dans ce site privilégié, on comprend pourquoi les Grecs y ont construit ce si beau théâtre. Il est tout aussi facile de comprendre le magnétisme que cet endroit continue à exercer auprès des touristes quand le mercure monte. À notre tour, nous avons été fascinés par la douceur du climat de l'endroit qui nous a offert un ciel radieux et un thermomètre de 17 degrés aux heures du jour les plus favorables et qui nous a permis, le matin de Noël, de profiter de la terrasse de notre hôtel pour y prendre le petit-déjeuner. Pour notre plus grand bonheur, nous étions toujours là le 27 décembre, alors que la flamme olympique est passée, en route vers Turin.

Deux jours plus tard, nous avons mis le cap vers Modica, un bijou de l'époque baroque situé dans une région un peu moins fréquentée de l'île.

Le plaisir de visiter la Sicile est de changer de paysage naturel et urbain en quelques heures à peine. C'est le cas encore ici avec Modica. Ville totalement détruite par le tremblement de terre de 1693, Modica, la culturelle, s'affiche de façon assumée, alourdie par un baroque des plus opulents. Au premier jour de l'an, nous avons eu le plaisir d'assister à un concert offert par la commune dans le très joli théâtre Garibaldi, rénové il y a à peine deux ans. La veille, pas très loin de Modica, dans le village de Scicli, nous attendait l'exposition Vertirsi in Sicilia, où de véritables robes de mariée et des photographies de Giuseppe Leone permettent, ne serait-ce qu'un instant, de se replonger dans cette Sicile d'il y a un siècle. Les mariées de milieu modeste convolaient alors vêtues de noir. On apprend qu'il était aussi possible de connaître l'intérêt des jeunes filles à la façon dont elles revêtaient le châle. C'est d'ailleurs de cette époque et de sa Sicile natale que Domenico Dolce du fameux duo Dolce & Gabbana tira les plus belles inspirations pour ses collections.

En somme, la Sicile est tombée dans ma palette, couleurs, saveurs et odeurs comprises. Cannolis, cassata, pâtes d'amande façonnées selon la plus folle imagination, pistaches de grande qualité, poissons, fruits de mer, huile d'olive, vin de Pantelleria, agrumes à volonté, tomates à faire rougir d'envie et panoramas d'une beauté à n'en plus finir, vraiment, cette île et les plus petites qui l'entourent ont été bénies des dieux, soient-ils grecs, romains, normands ou arabes.

À savoir

Palerme : un B&B et sa propriétaire : www.aicartari.it et Mme Rosi Loria

Taormina : hôtel Villa Ducale : www.villaducale.com et le restaurant al Duomo, www.ristorantealduomo.it

Modica : hôtel relais Modica et ses propriétaires, Antonio et Francesca Modica, www.hotelrelaismodica.it et le restaurant Torre d'Oriente, www.torredoriente.com

Ragusa : les étonnantes harmonies d'un jeune restaurateur d'Europe, le chef Cuccio Sultano et son associé Angelo Di Stefano au Ristorante Il Duomo, www.ristoranteduomo.it

Scicli : Le Sommelier, une oenothèque où père et fils Giannone proposent les meilleurs elixirs du territoire en plus d'offrir un service impeccable. Nous avons d'ailleurs eu droit à une dégustation de fromage Ragusano DOP (denominazione origine protetta) accompagné d'un vin passito de Pantelleria.

Cet article a été publié dans le cahier Voyages du quotidien Le Soleil, le 4 février 2006. Pour toute utilisation autre que personnelle, vous êtes invité à mentionner la source.

vendredi 15 avril 2011

Les péteux de broue, édito de Mme Carole Beaulieu

Vraiment, y en a qui l’ont! Je parle ici de Carole Beaulieu, rédactrice en chef et éditrice du magazine L’Actualité. Courez à votre kiosque à journaux et mettez la main sur le magazine ou encore, prenez-en connaissance en ligne à l’adresse suivante. Je ne connais pas le papa de madame Beaulieu mais je sais que j’aurais aimé en avoir un d’même. D’ailleurs, j’me demande. Si Châtelaine et les autres magazines particulièrement lus par nous, les femmes, publiaient de tels éditos quand c’est le temps des élections, est-ce que plus de femmes s’intéresseraient à la politique ou est-ce qu’elles iraient voter en plus grand nombre? Est-ce que poser la question, c’est y répondre? En tout cas, M. Beaulieu a de belles raisons d'être fier de sa fille. Bravo Mme Beaulieu!

Pas 'safe' du tout

Je reproduis ici un texte que je faisais suivre plus tôt aujourd'hui sur le blogue de Mme Manon Cornellier, journaliste politique au quotidien Le Devoir.

Madame Cornellier,

J'apprécie beaucoup votre travail et prends autant de plaisir à vous écouter aux Coulisses du pouvoir à Radio-Canada. Quand vous faites référence au mot 'safe' dans votre papier de ce matin, permettez-moi de vous confier l’effet que je ressens quand je vois ou entends M. Harper.

Sa vision du Canada et des Canadiens me fait peur, sa capacité à mentir m'effraie et sa compréhension étroite de ce que nous sommes me tétanise. J'ai toujours été une Québécoise avant d'être une Canadienne, je n'ai pas toujours apprécié les faits et gestes des premiers ministres canadiens, peu importe le parti, mais jamais auparavant, je n'ai craint un homme occupant ce poste de pouvoir. Non, je ne me sens pas 'safe' avec M. Harper au pouvoir et ce, ni en tant que femme, ni en tant que citoyenne québécoise et canadienne.

Se rendre aux urnes aux 18 mois? Les gens du Moyen-Orient y rêvent encore. En ce qui a trait à notre situation, c'est un bien petit prix à payer pour ne pas avoir un gouvernement Harper majoritaire! Ah! Oui, j’oubliais. Certains croient que c’est grâce à M. Harper que le Canada a mieux traversé la crise. Ben, voyons donc. Cela fait bien plus longtemps que le Canada s’est doté de lois et règlements qui régissent notre système bancaire. Et les citoyens savent très bien que c’est en grande partie grâce à cela que nous en sommes là aujourd’hui.

mercredi 13 avril 2011

L'auteur de The Armageddon Factor: The Rise of Christian Nationalism in Canada en entrevue à CBC

Y a-t-il lieu de s’inquiéter à propos de la présence grandissante de la religion au sein du Parlement fédéral et plus spécifiquement du Parti conservateur ? À vous d’en tirer les conclusions suite au visionnement de cette entrevue diffusée à la télévision du réseau CBC en mai 2010. À quelques heures du débat télévisé en français et où les citoyens et citoyennes du Canada doivent se faire une idée en vue du vote du 2 mai 2011, ce reportage s’impose ... Comme le dit le proverbe : une personne avertie en vaut deux.

jeudi 7 avril 2011

Consternant ou évident? Des fous de Dieu chez les conservateurs?

À chaque matin, je reçois l'infolettre du Devoir, auquel je suis abonnée la fin de semaine. Aujourd'hui, attirée par le titre Des fous de Dieu chez les conservateurs?, j'enfonce pour lire l'article complet. Ce n'est pas que je ne peux pas en croire mes yeux à la lecture du papier que signe Hélène Buzzetti mais, de fois en fois, je me dis que c'est pas possible de rester indifférent devant une telle réalité. Diantre! Où vivons-nous? Et dans quel siècle sommes-nous? J'ai été élevée par une mère qui croit en la force de l'univers, à la bonté humaine et à la compassion. Ce sont des valeurs qu'elle a tout fait pour me transmettre, espère-t-elle avec un certain succès. Mais que dire et surtout que faire devant ces fous de Dieu (sans point d'interrogation cette fois) qui croient aveuglement, qui croient que nous incarnons le mal si nous ne pensons pas comme eux? Philosophes et intellectuels du Siècle des Lumières, où êtes-vous? Concitoyens et concitoyennes, je vous en prie, faites-vous entendre. Et surtout, allez voter. Des fois, j'me demande. Ces conservateurs seraient-ils en train de donner le parfait prétexte au Québec de se séparer du Canada? J'ose croire que non mais on pourrait parfois être surpris. En tout cas, à lire cet article, il n'y a rien de consternant mais quelque chose de vraiment évident.

vendredi 1 avril 2011

Démodé, mais pas vintage

Texte publié à la page 41 de la section Opinion dans l'édition du samedi, 2 avril 2011, du quotidien Le Soleil

Démodé, mais pas vintage

Quelle est la différence entre démodé et vintage? On dit démodé lorsqu’on parle d’une chose qui est archaïque, caduque, dépassée, désuète, fossile, moyenâgeuse, obsolète, poussiéreuse, préhistorique, qui a fait son temps, surannée, tombée en désuétude, vétuste. Lorsqu’il s’agit d’une personne, le dictionnaire associe démodé à passée de mode, qu’elle n’est pas dans le coup ou qu’elle est vieux jeu. On associe vintage (qui vient de vin) à quelque chose de millésimé et qui prendrait, au fil du temps, de la valeur. Maintenant que je saisis un peu mieux le sens de ces deux mots et la différence qui les caractérise, je comprends pourquoi M. Harper me semble démodé... mais pas vintage.

samedi 26 mars 2011

25 grosses raisons pour lesquelles je ne voterai pas pour les Conservateurs

Comme on dit, tout est une question de timing. Alors, inspirée par la lecture récente d'Urbania qui porte sur les gros et par le déclenchement des élections fédérales plus tôt ce matin (un mélange des genres quoi), voici ma liste des 25 GROSSES raisons pour lesquelles je ne voterai pas pour les Conservateurs:

Parce que derrière ce gouvernement dit conservateur se cache plutôt un gouvernement réformiste avec les valeurs qui vont avec;

Parce quand un gouvernement minoritaire se comporte ainsi c’est qu’il se moque des institutions;

Parce que sous un gouvernement Harper, c’est le harpon et la peur qui se retrouvent ensemble. On chasse tout ce qui est différent et qui dérange et on s’organise pour que ça fasse peur;

Parce que rarement dans ma vie, j’ai vu un élu aussi à l’aise de mentir et croire autant en ce qu’il dit;

Parce que j’ai déjà été fière de dire que je venais du Canada lorsque je voyageais à l’étranger;

Parce que dans le dossier entourant Omar Khadr, j’ai ressenti chaque fois un malaise au fin fond de l’estomac et une honte indicible;

Parce lorsque j'ai vu Barack Obama prendre le pouvoir en novembre 2008, me disant que l’ère Bush était terminée aux Etats-Unis, j'espérais que nous reprenions nos esprits de ce côté-ci de la frontière;

Parce qu’en tant que femme, j’ai de bonnes raisons de croire que nous risquons de revenir en arrière, par exemple en matière de droit à l’avortement;

Parce que je sais que les gais risquent eux aussi de voir certains enjeux revenir à l’ordre du jour;

Parce que jusqu’à maintenant, j’ai craint de m’exprimer et d’exposer publiquement mes opinions, par crainte d’en payer le prix, sous une forme ou sous une autre;

Parce que j’ai rarement vu la religion et la politique faire bon ménage en matière de démocratie;

Parce que je déteste me faire dire ce que je devrais penser, je suis capable de me faire ma propre opinion;

Parce que la culture, c’est essentiel à un peuple, que ça s’exprime sous forme de pâté chinois, d’une chanson de Claude Léveillé, d’un poème de Leonard Cohen ou d’Incendies de Wajdi Mouawad;

Parce que, même en économie, ce sont des politiques faites par ses prédécesseurs qui ont fait en sorte que le Canada s’en est bien sorti;

Parce qu’en matière d’environnement, malgré toutes les actions que je pose au quotidien, je sais que le gouvernement posera les siennes dans une direction contraire;

Parce que quand je me sens manipulée et méprisée, je me sens réduite à néant comme citoyenne;

Parce que lorsque je n’ai plus confiance en quelqu’un, peu importe ce qu’il dit ou ce qu’il fait, je ne peux que douter et je n’aime pas vivre avec ce doute qui persiste;

Parce que plus je m'informe, plus je suis happée par un sentiment de découragement et d’impuissance;

Parce que malgré ce que le gouvernement Harper en pense, la liberté de presse est essentielle dans une démocratie;

Parce que j’ai le goût qu’on cultive l’espoir, ce qui devrait être le devoir de tout politicien ou personne en poste de pouvoir;

Parce que je crois qu’une certaine équité est la seule voie vers la paix sociale, à petite comme à plus grande échelle;

Parce que je veux croire que les plus vieux que nous sommes avons le goût de transmettre une société encore meilleure que celle dans laquelle nous avons grandi, osé, rêvé et réussi;

Parce que, malgré des apparences parfois trompeuses, mes concitoyens et concitoyennes ne sont pas des gens indifférents à ce qui les entoure et les touche;

Parce qu’on a la capacité d’inventer un pays qui n’existe pas encore et qu’on souhaite tous pouvoir contribuer à créer, que ce soit le Canada ou le Québec;

Parce que c’est à vous d’ajouter votre propre GROSSE raison …

mardi 22 mars 2011

Une réponse de Radio-Canada

Dans un souci d'équité, je reproduis ici la réponse de Radio-Canada à mon courriel acheminé dimanche. Cette réponse par courriel a été reçue hier, lundi, soit moins de 24 heures après mon envoi.

Madame,

M. Sylvain Lafrance a bien reçu votre message dans lequel vous lui faites part de vos commentaires au sujet du retrait de l’émission « Six dans la cité » à la télévision de Radio-Canada et nous a priés d'y donner suite.

Comme cela a été mentionné dans le communiqué de presse, la plage horaire du dimanche après-midi est parfois ingrate et ce, quelle que soit la nature d'une émission. Ajoutons que « Six dans la cité » a connu plusieurs embûches depuis sa mise en ondes en septembre 2007. L'arrivée de l'ère des réseaux sociaux est également non négligeable et représente de nouveaux défis pour les directions des programmes de toutes les stations de télévision. Il y a donc matière à réflexion pour développer une nouvelle formule pour un magazine culturel. L'élaboration d'une grille horaire est un processus beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît puisqu'il faut tenir compte de plusieurs impératifs, tels que le budget, le public cible, les annonceurs, les cases horaire disponibles, etc.

En terminant, nous aimerions préciser qu'il nous est toujours utile de connaître ce qui touche ou fait réagir nos téléspectateurs et nos téléspectatrices surtout lorsqu'ils sont assidus comme vous semblez l'être. Aussi, nous vous savons gré d'avoir pris la peine de nous écrire pour nous faire part de vos commentaires. Soyez assurée que la direction de la programmation en a pris bonne note. Ils lui permettront certainement d'alimenter sa réflexion sur les goûts et attentes de l'auditoire.

Nous profitons de l'occasion pour vous remercier pour vos bons mots à l'égard de TOU.TV.

Vous remerciant de l'intérêt que vous portez à notre programmation, veuillez accepter, madame Gagné, nos cordiales salutations.



Marie-Hélaine Laurence
Coordonnatrice des relations avec l'auditoire
Radio-Canada

dimanche 20 mars 2011

Une téléspectatrice fort déçue

Je reproduis ici le courriel acheminé aujourd'hui à MM. Patrick Beauduin et Sylvain Lafrance des services français de Radio-Canada.

Messieurs, bonjour,

J’avoue être une téléspectatrice fort déçue. Il semble que décision ait été prise à l’effet que l’émission Six dans la cité ne revienne pas. 122 000 c’est pas mal comme téléspectateurs. Ça fait quelque chose comme six soirs d’affilée au Centre Bell affichant complet. En plus, lorsque je ne le regarde pas en direct sur le tube, je le visionne sur tou.tv avec des collègues, notre repas du midi et un bon verre de vin. J’avoue que je suis triste parce que j’aime la saveur et la couleur de l’émission, l’animatrice Catherine Perrin fait du vrai bon boulot, les collaborateurs sont féroces ou gentils, selon, mais à souhait. Je ne suis pas une experte du secteur, bien au contraire, mais je vous fais spontanément deux propositions. Donnez à cette émission l’opportunité de faire une deuxième saison et changez le créneau horaire de diffusion. 16h00 le dimanche après-midi, c’est peut-être pas le meilleur créneau horaire pour promouvoir la culture. Un soir de semaine, 19h00 ou 22h00? Je l’avoue. Je cherche des solutions.

Bravo pour tou.tv. Je sais que le modèle d’affaires n’est pas rentable pour le moment mais ça viendra avec le temps, j’en suis persuadée. C’est aussi pour ça que j’apprécie Radio-Canada. Pour que la Société innove et essaie des choses. Même si ça ne plait pas toujours au gouvernement canadien. Oh! Pardon, le gouvernement Harper!!!

Je prendrai grand plaisir à vous lire et vous remercie sincèrement d’avoir pris le temps d’en faire autant.

Avec mes meilleures salutations,



Marie-Josée Gagné, ASC, C. Dir.
m@mariejoseegagne.com

samedi 19 mars 2011

Israël et les Arabes - 1948-2005

Il y a quelques années, dans le cadre d'un séjour à Arles, je me suis rendue chez Actes Sud, librairie, mais également siège social de la maison d'édition. J'ai mis la main sur un double DVD titré Israël et les Arabes 1948 - 2005 que je me suis fait un devoir d'acquérir. J'ai visionné le premier DVD en fin de semaine dernière (1948-1998 - La guerre de 50 ans) et le second (1999 - 2005 - Une paix insaisissable), hier soir. Certes, ce visionnement d'un total de six heures ne fera pas de moi une érudite en matière de connaissances sur le conflit israélo-palestinien. Mais ce que cela peut être utile de revenir en arrière jusqu'à la date de la formation d'Israël en 1948 pour mieux comprendre les étapes subséquentes et les rôles qu'ont joués, souvent en coulisses, les différents acteurs dans la région au fil de ces années. Bravo aux producteurs Norma Percy et Brian Lapping pour ce travail.

samedi 12 mars 2011

4 minutes de lecture préventive au cas où il y aurait des élections fédérales

On ne sait pas encore si des élections fédérales auront lieu. Mais si vous faites parties de ceux et celles qui s’intéressent peu à la politique, qui lisent peu les analyses dans les médias écrits, qui ne savent trop où se situer ou quoi penser, mais qui souhaitent obtenir un certain éclairage avant de faire une croix, je vous propose la lecture de la chronique hebdomadaire de Manon Cornellier dans l’édition week-end du Devoir. Pour nous rafraîchir la mémoire, qui ne se souvient pas toujours, ni longtemps.

En plus, dans l'article publié à la une du Cahier Livres du même journal, Jean-François Nadeau nous présente le livre Une histoire de la peine de mort, où le texte débute ainsi et je cite : « Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, laissait échapper il y a quelques semaines être favorable à la peine de mort. Mais strictement à titre personnel, précisait-il publiquement ... ».

mardi 8 mars 2011

En cette journée du 8 mars 2011

En cette journée du 8 mars, j’ai décidé d’aller vers mes amies, mes complices, mes connaissances, bref, ces femmes que j’aime ou apprécie, en leur demandant de me faire suivre leur réponse à la question suivante : que souhaites-tu aux femmes? Elles m'ont toutes répondu. L'une d'elles m'a retourné la question. Voici ma réponse.

Je souhaite aux femmes la mémoire de l’histoire, tout particulièrement la nôtre, ici au Québec. Je souhaite aux femmes la liberté de choix, pour celles qui ne l’ont pas, et la conscience de la valeur inestimable de cette liberté, pour celles qui l’ont.

Michel Campeau et la mort de la chambre noire

Je le savais. Je suis une espèce en voie d'extinction. Travailler avec un appareil photo qui utilise la pellicule et faire appel à un maître tireur provoque parfois toutes sortes de réactions. Mais lire cet article du Devoir signé Jérôme Delgado et découvrir la démarche qu'a faite Michel Campeau, photographe, à travers son projet Darkroom m'a procuré le plus grand plaisir. Un livre est un des aboutissements de ce projet qu'il a mené. Disponible en anglais, il est publié chez Nazraeli Press. Espérons qu'Actes Sud le publiera éventuellement en français.

vendredi 4 mars 2011

Êtes-vous carré(e) ou raffiné(e)?

1re question: êtes-vous carré(e) ou raffiné(e)? OK, 2e question. Avez-vous entendu les nouvelles pubs radio de La Piazzetta? Coquines, ces 15 secondes nous renvoient certaines images de nous, nous étant les citoyens du Québec. On y entend une femme intellectuelle et un homme, comment dire, qui commente à peine. Je n'y vois pas l'image type d'un homme ni d'une femme mais plutôt les deux pôles d'une même société, sans égard au sexe. La Piazzetta aurait-elle touché à certaines cordes sensibles?

jeudi 3 mars 2011

Entrevue : M. Gérard Bouchard + Lecture : Contre Harper

Si les enjeux de société au Québec vous intéressent, je vous invite à faire l'écoute de l'entrevue qu'accordait aujourd'hui 3 mars, M. Gérard Bouchard. Des propos que tout citoyen du Québec devrait entendre pour se faire une tête.

Dans la même foulée ou peut-être pas, j'entamerai prochainement la lecture de Contre Harper, bref traité philosophique sur la révolution conservatrice écrit par l'auteur Christian Nadeau. Lire la quatrième de couverture est déjà édifiant! Je vous en reparle.

samedi 26 février 2011

2 articles dans le Financial Times

Qu'adviendrait-il si nous décidions de devenir soi-même multiculturel plutôt que de voir le multiculturalisme comme quelque chose d'extérieur à nous? C'est la très intéressante question que se pose Harry Eyres, journaliste au Financial Times, dans son billet The Slow Lane de ce week-end, A Multicultural Expedition

Et si le son vous intéresse, prenez plaisir à lire le texte que signe Laura Battle : The sound of the future - Sonic designers are revolutionising the way we create our interior spaces. Il ne reste qu'à rêver que les lieux publics empruntent la route proposée ici.

Le cinéaste Bernard Émond à Bazzo.tv

En ce samedi particulièrement frisquet de fin février ou à tout autre moment de votre choix, je vous invite à visionner la plus récente émission de Bazzo.tv qui a eu le privilège de recevoir de la visite rare, soit le cinéaste Bernard Émond. Ce grand monsieur du septième art prend le temps de partager ses réflexions avec nous. À la même émission, une discussion sur le catholicisme qui vaut également le détour.

mardi 15 février 2011

Femmes en affaires, une série de reportages signée Céline Galipeau à la télé de Radio-Canada

Cette semaine, la télé de Radio-Canada présente une série de reportages sur l'absence des femmes à la tête des entreprises canadiennes. Pour faire la lumière sur ce sujet, Céline Galipeau a rencontré des femmes, dirigeantes d'entreprises ou jeunes pleines d'ambitions, qui livrent aux téléspectateurs leur vision de cette situation.

Quelques chiffres

- Au Canada, les femmes constituent 47,3% de la main-d'oeuvre. Or, elles ne représentent que 14% des membres des conseils d'administration des 500 plus grandes entreprises du pays et 3,6% des postes de haute direction.

- Au Québec, la rémunération moyenne des hauts dirigeants est de 1,1 million pour les hommes et de 607 000 pour les femmes.

lundi 7 février 2011

Pitti Uomo, en direct sur Monocle on Bloomberg

Pour voir ou mieux encore, pour imaginer Florence et ce que le Pitti Uomo représente pour cette ville, je vous invite à visionner ce segment sur Monocle on Bloomberg : http://www.monocle.com/monocle-on-bloomberg/episode03.aspx#

dimanche 6 février 2011

Lunch with the FT ... avec Charlie Rose, dans l'édition weekend du 5 février 2011

À chaque semaine, c'est une surprise et plus souvent qu'autrement, une découverte.  Que je connaisse ou non l'invité du Financial Times, je ne peux résister à cette lecture et à cette rencontre. Lien de la semaine : http://www.ft.com/cms/s/2/847e4ce8-2a61-11e0-804a-00144feab49a.html#axzz1DE5zSntJ

mercredi 2 février 2011

Ce que l'on doit savoir ... si des élections fédérales étaient déclenchées au printemps 2011

Si des élections fédérales étaient déclenchées ce printemps, voici un article que je vous recommande de lire, absolument. Signé Paul Wells, journaliste, et publié dans le magazine Macleans, What you don't know about Stephen Harper, vous fournira peut-être l'éclairage nécessaire avant de faire votre choix dans l'urne. Vous pouvez également entendre l'entrevue réalisée par Christiane Charette avec le journaliste.

dimanche 30 janvier 2011

Sauvez Mary Lake - pour en savoir plus ... avant le 1er février 2011


MAINTENANT, sauvons Mary Lake.  Il faut d'abord entendre Christiane Charette pour mieux comprendre : http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2010-2011/chronique.asp?idChronique=132595

J'ai tenu à offrir une portion de ce Lac à mon conjoint.  À vous d’en faire de même pour protéger ce lieu et saluer l’effort d’un homme qui a appris à ‘twitter’ pour sauver son Lac à 83 ans. 10$ chacun et on y arrivera ... D'ici le 1er février 2011 s.v.p., date butoir pour recueillir le premier million de dollars

Merci et à bientôt tout le monde.

dimanche 23 janvier 2011

Québec, ville de congrès et conférences? Un guide signé Monocle

Pour les professionnels de cette industrie qui s'intéressent à ce qui se fait et se fera de meilleur (destinations, conférenciers, hébergement et repas, etc.), je termine à l'instant la lecture de The Guide to hosting a better conference - a Monocle Survey passionnante et son contenu pertinent. Vous pouvez mettre la main sur ce guide en vous procurant l'édition de février 2011 du magazine Monocle. Les gens de Montréal vont être heureux d'y lire Palais des Congrès de Montréal - in the heart of Canada's cultural capital ...

dimanche 2 janvier 2011

More chat is just more chat signe Tyler Brûlé dans le Financial Times

Si vous êtes en manque d'inspiration et souhaitez réfléchir un peu en ce premier dimanche de 2011, je vous recommande le billet que signait Tyler Brûlé dans le Financial Times du 30 décembre dernier. Pour quelques recommandations judicieuses, http://www.ft.com/cms/s/2/ec73b0d2-0ee5-11e0-9ec3-00144feabdc0.html#axzz19tN3qkuh. Bon début d'année!